Un premier contact avec le désert laisse des traces qui resteront gravées dans ma mémoire. J'ai pensé que les photographies que j'ai faites traduiraient assez fidèlement mon état d'esprit au retour de ce voyage. Ces images ont été choisies en toute subjectivité et sont l'expression de ma vision de cet endroit qui m'a conforté dans ma façon de penser, ma façon d'être.
Les modules
Angles,déchirures, érosion, éclaboussures de creux, arrachements de temps, de matière, coulées cristallines, les formes étalées attendent notre subconscient pour approcher la vie.
Ce sont les traces de celle qui n'est pas là que je vois.
Caillouteux ou fin le sol nous soutient.
De l'esquisse au trait, il va s'épaississant pour donner l'ombre attirante de la fraîcheur. Le vent semble le coiffer, mais il en joue pour tracer ses figures géométriques.
Plus haut, l'arbre cherche à s'étaler...
...modèle l'espace par ses traits éthérés.
En petit nombre il cherche à s'imposer par sa taille, et l'on en oublie la multitude qui pourtant laisse des marques visibles à tous les yeux curieux.
De l'extérieur je m'interroge.
Un chemin est si vite tracé.
Le subtil goût de l'harmonie imprègne celui qui cherche à sentir.
Comme l'eau, choisis la courbe! L'important est d'arriver.
Soudain le calme apparaît.
Le voyage reste générateur de rêves. Encore faut-il décider de partir ou laisser le sommeil préparer le songe qui prélude à l'envol.